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Jeunesse du Niger

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lundi 26 octobre 2015

CHAN 2016: le Niger élimine le Togo et se qualifie

Déjà vainqueur à l’Aller sur le score de 2-0, le Niger affrontait ce dimanche le Togo pour le compte du dernier tour préliminaire pour le CHAN 2016 qui se déroulera au Rwanda.
Les Eperviers locaux du Togo, qui avaient deux buts à remonter, ont entamé la rencontre tambour battant en portant régulièrement le ballon dans le camp adversaire.
Les Nigériens, qui se contentaient de défendre et de procéder par des contre-attaques, ont ouvert le score à la 19e minute par Moussa Issa sur une erreur défensive du Togo.
La réplique des Togolais a été immédiate. Les attaquants togolais ont obtenu à la 20e minute un corner exécuté par Gnama Akaté directement dans les filets du goal nigériens.
Les deux équipes sont allées aux vestiaires sur ce score de parité (1-1).
A la reprise, les Nigériens qui avaient l'avantage du score du fait qu'il fallait aux Togolais, trois autres pour se qualifier jouaient regroupés en défense empêchant leurs adversaires de traverser leur ligne défensive.
Le coup de sifflé final est intervenu sur le score nul qui qualifie immédiatement le Niger pour la phase finale du CHAN 2016 au Rwanda.
Le Niger accède ainsi  pour la première fois au CHAN.

L'Armée de l'air du Niger obtient sa première femme pilote

Lt Ouma Laouali est devenue la première femme pilote à servir dans les forces armées nigériennes (FAN) . Agée de 28 ans, elle a reçu une formation de pilote aux États-Unis et sera pilote de l'avion Cessna, dont deux ont été remis par les Etats-Unis au Niger lors d'une cérémonie.
Les États-Unis dispose d'une base de drones dans la capitale , Niamey et envisage de construire une autre dans la ville du désert d'Agadez , dans le cadre de sa stratégie de lutte contre le terrorisme dans la région.

vendredi 23 octobre 2015

Niger : à Agadez, la chasse aux passeurs est ouverte

Chaque année, quelque 60 000 migrants emprunteraient les routes nigériennes dans leur périple pour rallier l’Afrique du Nord, puis, pour beaucoup d’entre eux, l’Europe. Venus principalement de Gambie, du Nigeria, du Sénégal et du Ghana, ils profitent de la libre circulation en vigueur au sein de la Cedeao pour parvenir à la frontière libyenne en toute légalité. Car, à moins qu’ils soient sans papiers, l’État nigérien ne peut pas leur refuser l’entrée sur son territoire.
Depuis le début de la guerre au Mali, en 2012, et le renforcement des contrôles à la frontière algéro-malienne, le phénomène a pris une telle ampleur qu’Agadez, la métropole du Nord nigérien, est devenue le point de départ quasi officiel des convois de migrants en partance pour la Libye. La ville a même rebâti son économie, jadis principalement irriguée par le négoce, l’artisanat et le tourisme, sur les besoins de ces voyageurs d’un genre particulier.
L’immigration est devenue, en quatre ans, le principal fonds de commerce de la ville
« Presque tous les jeunes qui disposent d’un véhicule se sont lancés dans cette activité », explique Mohamed Anacko, président du conseil régional d’Agadez et ancien leader touareg. Entre le business des passages et celui des « maisons d’hôtes » (aussi appelées « ghettos »), où les habitants accueillent en nombre les aspirants au départ, l’immigration est devenue, en quatre ans, le principal fonds de commerce de la ville.
Un vrai dilemme pour le gouvernement nigérien. « On ne peut pas abandonner la lutte contre le phénomène du trafic illicite de migrants sous prétexte que les habitants seraient contre et que c’est impopulaire », décrète Hassoumi Massaoudou, le ministre de l’Intérieur, qui, à défaut de pouvoir efficacement faire démanteler les maisons d’hôtes par les forces de police, exhorte les Agadéziens à trouver des activités de substitution.
Transporter des migrants pour leur faire passer la frontière de la Cedeao est considéré comme un crime et passible de dix ans de prison au minimum
Le 11 mai, le Parlement a adopté une loi criminalisant l’activité des passeurs en la qualifiant de trafic d’être humains. Depuis son entrée en application, fin mai, transporter des migrants pour leur faire passer la frontière de la Cedeao est donc considéré comme un crime et passible de dix ans de prison au minimum. Pourtant, si plusieurs vagues d’arrestations ont été orchestrées, aucune condamnation n’a encore été prononcée par la justice nigérienne.
« Tout le monde est impliqué », fait remarquer Mohamed Anacko. La population de la région, bien sûr, qui y trouve une activité rémunératrice, mais également les forces de sécurité, dont certains membres, selon plusieurs témoignages, n’hésitent pas à rançonner les convois, qui repartent ensuite libres dans le désert. « Certains viennent à Agadez exclusivement pour s’enrichir, puis, quand cela devient trop voyant, on les renvoie à Niamey », déplore Mohamed Anacko.
Selon le ministère de l’Intérieur, qui espère réduire ce flux de migrants de manière significative, il est urgent de mettre en place une force consacrée à la seule lutte contre les passeurs. « La police qui s’en charge est la même que celle qui patrouille ou s’occupe des vols, déplore Hassoumi Massaoudou. Mais créer une force spéciale suppose un coût important… Et nous avons déjà beaucoup à faire face au terrorisme et au trafic de drogue. » Les autorités nigériennes ont donc appelé l’Union européenne à participer à la formation et au financement d’une telle brigade.
Les passeurs empruntent des voies plus difficiles. Et c’est comme cela que l’on retrouve des convois de migrants perdus ou morts dans le désert, explique Mohamed Anacko
Pour le moment, faute de moyens, les quelques contrôles mis en place contre les convois illégaux n’ont le plus souvent qu’un effet pervers. « Les passeurs les contournent, ils empruntent des voies plus difficiles. Et c’est comme cela que l’on retrouve des convois de migrants perdus ou morts dans le désert », explique Mohamed Anacko.
« Nous ne voulons pas que l’économie criminelle prenne le pouvoir à Agadez comme elle a pris le pouvoir dans le Nord-Mali », martèle pourtant Hassoumi Massaoudou, bien résolu à reprendre le contrôle de la situation. Reste que, compte tenu de l’immensité de la région d’Agadez (qui couvre plus de la moitié de la superficie du pays) et de la porosité de sa frontière avec une Libye déstabilisée, le combat de l’État nigérien contre les passeurs semble loin d’être fini.

Accueillir ou ne pas accueilir
Agadez et d’autres localités du Nord pourraient bientôt disposer de centres d’accueil de migrants. L’idée, évoquée par plusieurs ministres européens en visite au Niger, est débattue depuis plus d’un an entre l’État nigérien et l’Union européenne (UE). Toutefois, aucun accord n’a été signé. Et aucun projet n’a encore vu le jour. « Aujourd’hui, on essaie de démanteler les « maisons d’hôtes », mais l’on est aussi obligé de fermer les yeux, car on ne peut pas arrêter ni mettre en prison des migrants qui n’ont commis aucun délit.
Il nous faut donc des centres où les héberger dignement et les sensibiliser pour les inciter à retourner chez eux », explique Hassoumi Massaoudou, le ministre de l’Intérieur nigérien. Or la construction de centres d’accueil pourrait être vue d’un mauvais œil par les populations locales. « C’est dans les pays d’origine que des actions doivent être menées, que la sensibilisation des jeunes doit être mise en place, estime Mohamed Anacko, le président du conseil régional d’Agadez. Si l’on met un centre à Agadez, tout le monde va y venir pour profiter de l’argent de l’UE… »

Communqué de presse des etudiants nigériens à l'université de Niamey

Le comité exécutif de l’UENUN, réuni en séance extraordinaire rend la déclaration dont la teneur suit :
1. Considérant la violation flagrante de l’ordonnance Numéro 92-036 du 21 aout 1992 relative à la liberté et franchises universitaires, le 19 octobre par les éléments de la gendarmerie et de la police suite à leur intervention à la faculté d’agronomie et à la faculté de lettre et sciences humaines.
2.Considérant les coups des matraques et gaz lacrymogènes lancés par les éléments de la police et de la gendarmerie sur les étudiants en plein cours dans les facultés citées plus haut alors qu’aucune manifestation n’a été organisée par l’UENUN.
3. Considérant qu’en exécutant les ordres de leurs supérieurs hiérarchiques pour intervenir dans les locaux et installations universitaires, les éléments de la police et de la gendarmerie ont exécuté des ordres manifestement illégaux passibles de sanctions conformément à l’article 15 de la constitution du 25 novembre 2010 qui dispose que « nul n’est censé exécuter un ordre manifestement illégal ».
4. Considérant, l’arrestation et l’incarcération de 79 élèves et étudiants dont le secrétaire General de l’union des étudiants des instituts et écoles professionnels de Niamey et celui de la section lycienne et collégienne de Niamey suite aux manifestations du 19 octobre.
5. Considérant la dégradation progressive et rampante des conditions de vie et d’étude des élèves et Etudiants.
6. Considérant le non-respect des engagements pris par le gouvernement dans le cadre des négociations sur les plateformes revendicatives de l’UENUN ; UIEPTN et section lycée collège.
7. Considérant les violences intervenues lors des manifestations des élèves du 19 octobre.
8. Considérant le lynchage médiatique du gouvernement pour lier les revendications des élèves et étudiants à la manipulation politique.
Le comité exécutif exige du ministre de l’intérieur et celui de la défense nationale la mise à la disposition de la justice des éléments de la police et de la gendarmerie nationale, coupables de violation de l’ordonnance 92- 036 du 21 février 1992 sur les franchises universitaires, afin qu’ils soient jugés et condamnés conformément à la loi.
Le comité exécutif condamne la destruction des biens publics lors des manifestations et les violences barbares exercées par les forces de l’ordre contre les élèves et étudiants et exige par la même occasion, leur libération immédiate et sans condition.
Le comité Exécutif dénonce la politique de démagogie entreprise par le gouvernement de Birgi Rafini dans le cadre des négociations avec l’UENUN, l’UIEPTN et la section lycéenne et collégienne de Niamey et exige par conséquent la résolution urgente de toutes les revendications posées.
Le comité condamne avec mépris les violences et intimidation contre les journalistes et organes de presse privé dans l’exercice de leurs missions et leur apporte son soutien inconditionnel pour leur sacrifice en faveur de la manifestation de la vérité.
Le comité exécutif demande à l’opinion publique de faire preuve de vigilance face à l’intoxication faite pour coller une étiquette politique aux revendications que posent les élèves et étudiants et rappelle qu’à chaque fois demandé plus pain est synonyme de la manipulation dans notre pays.
Le comité exécutif interpelle les autorités politiques, que la fermeture des écoles n’est pas la solution idoine mais aggravera la déliquescence du système éducatif.
Le comité exécutif demande aux militantes et militants de se tenir mobilisés, engagés et déterminés pour répondre aux mots d’ordre éventuel en cas de non satisfaction.
Vive l’UENUN
Vive l’USN
La patrie ou la mort Nous vaincrons
La lutte continue
Pour le comité exécutif
Le secrétaire General
Abou Koini Abdoul kader

mercredi 21 octobre 2015

Niger : fini le désert numérique ?

Les travaux d’installation du réseau national de fibre optique ont été lancés à la mi-juin à Tillabéri, chef-lieu de la région du même nom, à 120 km au nord-ouest de Niamey. Une fois encore, le financement est venu de Chine : l’Eximbank a accordé au Niger un prêt préférentiel de 58 milliards de F CFA (plus de 88 millions d’euros) à un taux d’intérêt de 1 % sur vingt ans. Ce qui ne manque pas de faire grincer des dents dans l’opposition, du côté des défenseurs de l’indépendance économique nigérienne.
Au-delà de la polémique, le chantier mené par China International Telecommunication Construction Corporation va considérablement réduire la fracture numérique dont souffre le Niger, où les utilisateurs d’internet représentaient à peine 2 % de la population l’an dernier, soit le plus faible taux de la zone UEMOA. Le projet comprend en effet l’installation d’un réseau de 2 275 km de fibre optique (complété par un réseau ADSL pour 51 000 abonnés) et de 136 bornes émettrices GSM, qui vont doper la connectivité aux services internet et de téléphonie mobile.
Grâce aux travaux en cours, le pays va disposer de sa propre dorsale nationale en fibre optique.
Plan
Géré par la Société nigérienne des télécommunications (Sonitel), l’opérateur historique des télécoms, le projet fait partie du Plan de développement économique et social (PDES) 2012-2015 et de la politique sectorielle des télécommunications et technologies de l’information et de la communication (TIC), adopté en avril 2013 par le gouvernement.
Enclavé, le Niger n’a pas de rivage pour tirer son propre câble sous-marin.
Plusieurs chantiers lui ont déjà permis de se raccorder aux réseaux de la plupart de ses voisins, à commencer par celui de l’interconnexion avec le Burkina Faso, réalisée en 2012 avec l’aide de l’opérateur burkinabè Onatel, qui l’a relié à SAT3/ WASC (câble sous-marin irriguant la côte atlantique du continent en haut débit, depuis l’Europe jusqu’en Afrique du Sud).
Mais grâce aux travaux en cours, le pays va disposer de sa propre dorsale nationale en fibre optique, tout en améliorant la couverture et les performances des réseaux ADSL et GSM.
L’objectif est évidemment de donner aux particuliers, aux entreprises et à l’Administration l’accès à un service haut débit de qualité
Les pouvoirs publics espèrent porter le taux de couverture nationale à 72 % dès 2016 (contre 54 % en 2010) et celui de pénétration des TIC à 50 % (contre 25 % en 2010). L’objectif est évidemment de donner aux particuliers, aux entreprises et à l’Administration l’accès à un service haut débit de qualité, indispensable au développement de l’économie comme à celui de la société. Et l’État pourra aussi intégrer de nouvelles applications – téléprésence, VoIP (téléphone par internet), etc. – à son programme d’e-gouvernance.

lundi 19 octobre 2015

Niamey : manifestation violente des eleves




Niamey s’est réveillée ce matin avec les slogans et les casses des scolaires. Leur revendication première, la construction de classes en paillotes à défaut de classes définitives. Brûlant pneus et cassant les véhicules de l’administration pour la plus part, ils estiment que c’est le seul moyen de faire entendre leurs revendications. « C’est eux qui ont cherché ce qui se passe actuellement » a affirmé l’un des membres de la section régionale lycée et collège de l’Union des Scolaires Nigériens. Les forces de l’ordre intervenu pour ramener le calme ont procédé à plusieurs arrestations dans les rangs des scolaires.

C’est la première grande manifestation des élèves depuis le début de l’année scolaire. Seulement ce n’est pas la première fois que les scolaires sortent pour exiger l’amélioration de leurs conditions d’études.

 Pendant que les enfants de ceux qui ont les moyens étudient dans les écoles privées voir même hors du pays, les rejetons des pauvres eux croupissent dans des paillotes parfois à même le sol. Si ce n’est pas eux qui sortent pour casser, ce sont leurs enseignants qui suspendent les cours pour pécules impayées. Résultat, ils finissent l’année avec des programmes inachevés et un fort taux d’échec. C’est malheureusement à cette routine que nous assistons depuis des décennies.

jeudi 15 octobre 2015

Création prochaine d'un Conseil National de la Jeunesse en conformité avec la Charte Africaine de la Jeunesse


Des décisions issues du conseil des ministres du mercredi, il y avait la création du Conseil National de la jeunesse. N’a-t-on pas déjà un CNJ ?

Et bien il semble que celui que nous avons actuellement n’est pas conforme à la Charte Africaine de la Jeunesse ratifiée par notre pays. En effet, le communiqué du conseil des ministres énonce que le projet de décret est pris pour satisfaire à la recommandation de la charte, « en créant un Conseil National de la Jeunesse dont les attributions, l’organisation, ainsi que la composition, sont clairement définies »

Cette décision intervient à un moment où on assiste à des sorties de jeunes pour selon eux « dénoncer le dépassement de mandat » de l’actuel Conseil National de la Jeunesse. Nous osons espérer que la mise en place du prochain CNJ se fera en toute transparence dans un bref délai.

Dans un Niger où la jeunesse se retrouve abandonnée à son propre sort, l’union cette catégorie de la société est plus que nécessaire et un tel organe se doit d’être le porte-parole de cette génération.

mardi 13 octobre 2015

Le Niger présente son plan d'action climat pour l'accord de Paris 2015

Le Niger est un pays sahélien dont les trois quarts de sa superficie (1 267 000 km2) sont situés en zone désertique, ce qui le rend tributaire des aléas climatiques avec une pluviométrie à variabilité interannuelle, spatiale et temporelle importante. Sa population de 17,7 Millions hab. présente un fort taux de croissance démographique (3,9%/an) (RGPH, 2011). Pays fortement enclavé, son PIB était de 6,3 Milliards USD (INS) en 2015, soit 413 USD/hab, avec un IDH de 0,374, le plaçant au dernier rang des pays (PNUD).
La production du secteur primaire, dominé par le secteur agro-pastoral avec 37% du PIB et 80% des emplois (INS) varie beaucoup d’une année à l’autre. Les objectifs de la CPDN du Niger sont d’assurer la sécurité alimentaire, de lutter contre la pauvreté et de contribuer à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) pour ne pas dépasser une augmentation de 2°C à l’horizon 2050, grâce à une croissance verte et une stratégie de développement sobre en carbone, dont la finalité est d’assurer la résilience des populations et des écosystèmes.
Il faut rappeler que le Niger a signé en juin 1992 la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et l’a ratifiée le 25 juillet 1995. Il a également signé le Protocole de Kyoto en décembre 1996 et l’a ratifié le 17 mars 2004. Dans le cadre de la mise en oeuvre de cette convention, le Niger a élaboré et présenté à différentes COPs, la Communication Nationale Initiale (CNI) et la Seconde Communication Nationale (SCN) sur les changements climatiques. La Troisième Communication Nationale (TCN) est en cours d’élaboration. Dans ces communications, des inventaires de GES ont été réalisés dans cinq secteurs : Utilisation des Terres et Changement d’Affectation des Terres et Foresterie (UTCATF) ; Agriculture/Elevage ; Energie ; Procédés Industriels et solvants ; Gestion des déchets.
Depuis plus de trois décennies, le Niger a réalisé d’importants investissements allant dans le sens de la réduction de la vulnérabilité au changement climatique, notamment avec les projets issus de la mise en oeuvre de « l’Engagement de Maradi » (1984) pour la lutte contre la désertification. Bien que les résultats de ces inventaires aient montré que le Niger est d’abord un puits de carbone par séquestration des 4 GES, les trois premiers secteurs, qui sont à l’origine des plus grandes sources d’émissions du pays, ont fait l’objet d’études spécifiques d’atténuation.
Comme les autres pays « non Annexe I » de la Convention, le Niger n’a pas d’obligation de présenter des mesures d’atténuation des émissions de GES. Il n’en demeure pas moins qu’étant Partie à la Convention, et conformément aux engagements pris par les Etats Parties à la CCNUCC lors de la COP20 de Lima au Pérou, le Niger s’attache à contribuer à l’effort mondial de réduction des émissions de GES pour que l’augmentation de la température de la Planète ne dépasse pas 2°C à l’horizon 2050.

Dans cette optique, le Niger participe à l’effort global de stabilisation des émissions de GES, en présentant ses ambitions et sa capacité à atténuer ses émissions. Cette capacité dépend pour beaucoup, de l’application des politiques sectorielles et des cadres stratégiques nationaux de développement durable. La priorité du Niger est donc de se focaliser d’abord sur les stratégies d’adaptation et de résilience aux changements climatiques Pour la CPDN du Niger, les options d’adaptation à considérer en priorité seront celles qui
permettront les meilleurs co-bénéfices en matière d’atténuation aux changement climatique, notamment en mettant à l’échelle des huit régions du pays, les bonnes pratiques et techniques d’adaptation qui permettent en même temps la séquestration du carbone et la réduction des émissions de GES.
Ces options d’adaptation sont déjà bien définies par les cadres stratégiques existants, tels que le Plan de Développement Economique et Social (PDES 2012-2015 et 2016- 2020), lequel découle de la Stratégie de Développement Durable et de Croissance Inclusive (SDDCI) - Niger 2035, l’Initiative 3N (« les nigériens nourrissent les nigériens »), la Politique Nationale sur les Changements Climatiques (PNCC), le Cadre Stratégique de Gestion Durable des Terres (CS-GDT), la Stratégie Nationale et Plan d’Action en matière de Changement et Variabilité Climatiques (SNPA-CVC).

L’élaboration de la CPDN a comporté les étapes : désignation du point focal de la CPDN; mise en place du Comité Technique de Suivi (CTS) constitués des parties prenantes; mission de cadrage et atelier de lancement ; collecte des données et recherche documentaire ; atelier de renforcement des capacités et de validation des options et résultats d’analyse ; atelier national de validation du projet de la CPDN ; adoption de la CPDN par le Gouvernement du Niger ; présentation de la CPDN à la COP21 de Paris en décembre 2015.

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vendredi 9 octobre 2015

Foot - CM - Afrique - Eliminatoires du Mondial 2018 (zone Afrique) : Le Niger remercie Moussa Maazou

Opposé à la Somalie lors du 1er tour de qualifications au Mondial 2018, le Niger est déjà proche de la qualification pour le 2e tour (et un futur duel contre le Cameroun). En effet, les Menas se sont imposés à l’extérieur lors de l’aller (2-0) grâce à un doublé de l’ancien Monégasque, Bordelais et Manceau Moussa Maazou.

Echangeurs et nids de poule

Voie dite Niamey Nyala ; alentours du Rond-point « 2ème Arrondissement » ; rue allant du CCOG à Fada Loubatou, en passant par Dan Gao ; double voie quittant Avenue Salaman pour la ceinture verte, via Jangorzo,  Collège Mariama, Hôpital régional de Niamey (Poudrière) et Garage 2 Chevaux; bretelle Rond-point Eglise-Balafon, etc.  On pourrait multiplier à l’infini les preuves à charge de l’incurie des services municipaux. Des trous béants jonchent ces voies, pouvant engloutir des véhicules entiers. Et que fait la Mairie ? Tous les jours, et même de nuit, elle y envoie des équipes de balayeurs. Au lieu de fermer les trous, on les nettoie !
Depuis quelque temps, les citadins se demandent ce que fait la Mairie, autrement dit à quoi elle sert et surtout où vont ses ressources. Tous savent que c’est l’Etat central qui réalise les travaux majeurs à Niamey : construction d’échangeurs et d’ouvrages d’assainissement, aménagement des grandes voies et des ronds-points. Tous sont à même de constater que le gouvernement, dans le cadre de la mise en œuvre du programme de Renaissance, s’acquitte bien de son devoir à l’égard de la capitale. Mais qu’en est-il du devoir de la Mairie ? RAS, Circulez, y a rien à voir… En fait, la Mairie (entendez la centrale et les cinq arrondissements) semble s’être bien positionnée en bonne « balseuse» et jouit de ses rentes pendant que le gouvernement « casque ». Les opérations telles que le nettoyage de rues, les curages symboliques et surmédiatisés des caniveaux, l’affichage géant à l’occasion de visites officielles et les multiples points de presse du directeur technique ne sont que du saupoudrage destiné à nous faire croire que la Mairie travaille, alors qu’elle ne fait pas le minimum qui est l’entretien des ouvrages.
Niamey marche à deux vitesses : le Président tire par le haut, et la mairie par le bas.
Malgré les ambitions fortes des autorités au plus haut niveau, et les investissements lourds qu’elles ont engagés pour l’embellissement et la modernisation  de la capitale, celle-ci peine à être coquette, du fait de l’absence du minimum que doit assurer de son côté l’autorité municipale : l’ambition que portent les chantiers d’échangeurs contraste d‘avec la modestie des moyens que nécessitent la fermeture des nids de poule (ou plutôt d’autruche). En cette saison d’hivernage en particulier, la situation ressentie par la population des quartiers est encore plus grave : les rues défoncées, les concessions noyées, les caniveaux bouchés et les montagnes d’ordures non enlevées sont le lot de Niaméens en colère, qui pointent du doigt des services techniques dépassés et inopérants, des ressources mal orientées, une gestion inadaptée. Car, un fait est là : si en général les communes (notamment rurales) sont pauvres, ce n’est pas le cas des capitales d’Etat, le plus souvent plutôt riches et ce, partout dans le monde. Niamey n’est pas pauvre, et sa mairie a les moyens de faire un minimum pour ses habitants (et électeurs), pour peu qu’elle se ressaisisse et se mette en phase avec le programme de Renaissance. 
En attendant, on se console comme on peut, en se disant que les élections locales arrivent. Dans quelques mois, quel bilan présenteront au peuple niaméen les édiles actuels de la capitale, pour briguer à nouveau leurs postes ? Wait and see !

Niger : stopper la déscolarisation des jeunes

« Alors que les pays d’Asie de l’Est sont parvenus à exploiter leur bulle démographique et à faire de leur forte population de jeunes un moteur de la croissance, ce même phénomène est explosif en Afrique subsaharienne où il pourrait mener à une catastrophe économique et sociale » (La Banque Mondiale, 2015).
Ce n’est un secret pour personne que l’école nigérienne traverse une crise sans précédent. Trois (3) signaux, non exhaustifs, sont les plus frappants: la baisse du niveau des élèves et de certains enseignants, la difficulté pour l’école [formelle] à recruter de nouveaux élèves – surtout  dans les milieux ruraux – et le décrochage scolaire ou déscolarisation. Ces signaux permettent ainsi de prendre le pouls  de cette crise.  Parmi eux, nous nous intéresserons au troisième: « Aucun enfant ne devait quitter l’école sans diplôme »…
Le décrochage ou déscolarisation est un « processus progressif de désintérêt pour l’école, fruit d’une accumulation de facteurs internes et externes au système scolaire » (Lambillotte & Leclercq, 1996). Le décrocheur est celui qui quitte l’école sans avoir obtenu de diplôme d’études secondaires (à 24 ans).
 Selon les Nations Unies, 47 000 enfants [nigériens] ont dû quitter l’école pour aider leur famille lors de la sécheresse qui a sévi dans le pays  en 2012 (Huyghe et Mebrahtu 2012). L’UNECSO avance que 197.558 enfants ont abandonné leur cursus primaire prématurément en 2013 contre 55 620 en 1999.
 Quant à l’abandon au secondaire,  on établit à  119000 en 2013, le nombre d’élèves ayant quitté leur cursus. Et ils seront plus nombreux à manquer à l’appel la rentrée prochaine (2015 – 2016) pour se retrouver éventuellement  confrontés à un avenir incertain. Ces quelques chiffres, donnant parfois le vertige, ne représenteraient que la partie visible de l’iceberg.
Pourtant, la loi de 1998 stipulait déjà que « l’éducation doit être complète. Elle (l’éducation) vise le développement des capacités intellectuelles, physiques et morales, l’amélioration de la formation en vue d’une insertion sociale et professionnelle et le plein exercice de la citoyenneté ». En clair, aucun enfant ne devait sortir du système scolaire sans diplôme. Plus de 17 ans après son adoption, cette loi peine à produire les effets escomptés.
Certes, le phénomène est loin d’être nouveau. Néanmoins, ce qui a changé notre perception du décrochage scolaire, c’est la conjonction de l’augmentation du chômage des jeunes et l’importance prise par le diplôme comme condition d’accès au marché du travail.
Puis, la sortie du rapport de la Banque Mondiale (juillet 2015) intitulé « les jeunes non scolarisés et déscolarisés d’Afrique subsaharienne : Politiques pour le changement »  conforte notre thèse en lançant l’alerte sur un phénomène qui risque de devenir « explosif » dans un futur proche. Le rapprochement avec les événements du 16 et 17 janvier dernier, la montée de la délinquance dans les [grandes} villes, les marchés parcimonies…pouvant être interprétés comme des prémices.
 En l’absence d’un enseignement de qualité, plusieurs enfants partent plus tôt de l’école, le milieu rural en paie un lourd tribut
Le rapport susmentionné examine les  facteurs qui conduisent les jeunes âgés de 12 à 24 ans à abandonner leurs études. Il met en évidence six aspects caractéristiques et dont l’importance varie d’un pays à l’autre et à l’intérieur d’un même pays :
  • La plupart des jeunes exclus  du système scolaire ont abandonné leurs études avant le cycle secondaire et nombre d’entre eux n’ont jamais mis pied à l’école ;
  • La perspective d’un mariage précoce constitue pour les jeunes filles un obstacle majeur à la poursuite des études et nuit également à leur scolarité avant même qu’elles ne se marient ;
  • Les jeunes qui vivent en milieu rural risquent davantage d’être délogés du système en raison de l’enrôlement précoce de la plupart d’entre eux dans le secteur du travail informel ou familial notamment.  Au Niger environ trois (3) enfants sur dix vont à l’école tout en travaillant parallèlement ;
  • Le niveau d’éducation des parents constitue le facteur le plus déterminant de la scolarité des enfants ;
  • Le nombre d’adultes qui travaillent au sein du ménage influence considérablement les choix de scolarité et les décisions relatives aux études et à la vie professionnelle ;
  • L’amélioration de la scolarisation et de la rétention scolaire est bridée par le manque d’établissements scolaires et la médiocrité de l’enseignement. Au Niger, où les taux d’inscription tombent à 20 % dans la cohorte (12 – 24 ans) des étudiants les plus âgés, plus de la moitié des jeunes non scolarisés et déscolarisés de ce groupe (contre 1/5 des 12-14 ans) mettent en cause la défaillance  du système et l’absence de qualité de l’enseignement.
Comment remédier à la déscolarisation des jeunes ?
Selon le rapport susmentionné, « le problème doit être abordé selon trois (3) angles : la rétention des jeunes scolarisés et à risque ; la remédiation par le biais d’une offre éducative alternative (extrascolaire) ; l’insertion sur le marché du travail ». Ce cadre permet de décliner les recommandations de politiques publiques selon diverses sous-catégories de jeunes et divers pays, et à court terme comme à long terme.
  • La rétention scolaire : Celle-ci peut être améliorée en utilisant plusieurs leviers. Il faut d’abord intervenir davantage et plus tôt pour faire en sorte que les enfants soient scolarisés à l’âge approprié. Il faut aussi redonner la priorité à l’amélioration de la qualité de l’enseignement primaire tout en développant le secondaire, avec le concours du secteur privé. L’amélioration de la rétention exige aussi une information accrue des familles et des jeunes sur l’importance de l’éducation, en particulier pour les filles et en milieu rural. On peut aussi, si nécessaire, recourir à des incitations en espèces.
  • La remédiation passe quant à elle par des financements solides et de long terme en direction de programmes alternatifs à l’enseignement formel, par une prise de conscience accrue de la nécessité, pour les jeunes, de travailler pour survivre, et par des interventions à grande échelle et coordonnées au profit des jeunes dans les régions en proie à des conflits.
  • L’insertion sur le marché du travail exige, entre autres aspects, d’améliorer la pérennité des programmes de formation professionnelle et de mieux en évaluer l’impact, d’entreprendre des actions coordonnées entre pouvoirs publics, entités régionales, ONG et secteur productif, et de lever les barrières légales et institutionnelles au financement des jeunes entrepreneurs ».
Parallèlement aux solutions énumérées ci-dessus et comme la médiocrité de l’enseignement pousse à l’abandon, il y’a aussi lieu de traiter le problème en amont : valoriser le métier de l’enseignement et avoir un œil attentif sur l’action du gouvernement sur ce secteur.
La  revalorisation  du  métier de l’enseignement, une panacée pour « soigner » l’école
Les enseignants du Primaire et du Secondaire, composés majoritairement de contractuels,  sont très peu lotis au Niger. Pire, ils perçoivent leurs salaires ou pécules  » au lance-pierres »,  de façon irrégulière. Ce qui expliquerait la récurrence des débrayages et accroit souvent l’indifférence ou le manque de rigueur dans la transmission du savoir.  A cela s’ajoute le manque de qualification.
 Car, au Niger, «les enseignants contractuels sont généralement des diplômés sans aucune formation pédagogique pour exercer le métier d’enseignant ; et la majorité d’entre eux se sont retrouvés dans la fonction enseignante faute de trouver mieux sur un marché de l’emploi moderne de plus en plus sélectif et particulièrement restreint.» (Moussa Tchangari et al., 2008).
Et, sous prétexte de baisser, voire endiguer le chômage de jeunes, nos dirigeants  [antérieurs et actuels] ont lâché du lest sur la qualité au bénéfice de la quantité alors qu’il fallait faire l’inverse.  Conséquence: on est en train de sacrifier délibérément toute une génération.
  Avec des enseignants non qualifiés, la chute du niveau de la majorité des élèves nigériens sera inéluctable et la médiocrité s’installera dans la durée. L’éducation nationale s’enlisera ainsi dans une crise profonde.
On peut inverser la tendance en octroyant davantage de moyens dans la formation du personnel enseignant. L’objectif étant de moderniser le métier d’enseignant et de redorer son image et susciter de nouvelles vocations. Et nous indiquons  quelques pistes ici :
–           Plus de  rigueur, qui n’est pas synonyme de méchanceté, dans le recrutement et la formation de nouveaux enseignants ;

–           Améliorer les conditions d’avancement et rendre les salaires plus motivants ;
–           Améliorer les conditions de travail ;
Ainsi, une fois ces mesures (non exhaustives) adoptées, les enseignants pourront exercer leur métier avec passion et abnégation comme dans la plupart des pays développés. Et la qualité de l’enseignement sera au rendez-vous. Et de nombreux bénéfices pour le pays.
L’école, une « affaire de tous »
L’Union des Scolaires Nigériens (USN) reste de nos jours en première ligne pour exiger du gouvernement de meilleures conditions de vie et d’études. Des revendications légitimes quoique sa méthode puisse faire l’objet de contestation.
Parallèlement, on a constaté parfois une mobilisation « timide» des organisations de parents ou d’enseignants au-delà de déclarations de principe. Une des raisons de cette relative inertie pourrait être que les parents investis ne sont en général pas ceux qui sont les plus exposés aux problèmes de décrochage (Balas 2012).
 A cela s’ajoute le risque de récupération politique de la mobilisation dont le sujet dépasse de loin les clivages politique et nécessite donc l’union nationale. Mais compte tenu de l’ampleur que prend le phénomène (voir ci-dessus), ce dernier finirait par rattraper également les jeunes issus des familles aisées et quel que soit leur bord politique.
 D’où l’intérêt de coordonner les actions, mutualiser les forces afin d’exiger un enseignement de qualité pour tous.  Et ne pas agir serait synonyme  de « cautionner » un système à bout de souffle dont les conséquences seront très dommageables pour le pays.
Adamou Louché Ibrahim

mercredi 7 octobre 2015

MAP4DEV : Où nous en sommes ?




Map4Dev vient de terminer la première phase du projet de cartographie sur le changement climatique ; rappelez vous de l’introduction au projet il y’a quelques temps et de la présentation de l’équipe qui le compose unis pour tracer l’avenir du Niger. Dans un premier temps, nous nous sommes rendus à Zinder au Sud-Est du Niger pour cartographier les signes visibles du changement climatique et les problèmes environnementaux qui sont présents dans la région. Ensuite, nous avons continué la cartographie dans la capitale à Niamey et dans les zones environnantes les plus touchés par les changements climatiques. Au terme de ce travail, une carte de changement climatique a été tracée, géolocalisant  les rapports qu’on a établis pour réellement témoigner de ce changement climatique. Cette carte est celle là même qui sera présentée à la conférence des parties cadres des nations unis sur les changements climatiques qui se déroulera du 30 novembre au 11 Décembre à Paris.

Les activités de Map4Dev continueront dans un processus de plaidoyer qui voudra engager les autorités, l’ensemble des populations mais surtout la jeunesse nigérienne à agir en faveur du climat. Dans la mesure où le changement climatique est universel, et que les pays du Sahel comme le Niger sont particulièrement sensibles à ce problème si l’on pointe les aléas pluviométriques, la désertification, les dégradations des sols, il vaut mieux alors se lancer ensemble dans cette lutte dès à présent pour atténuer ces effets car le défis est de taille.

Il y’a plusieurs manières de suivre nos activités et d’interagir. Le hastag notamment « #Map4Dev » est utilisé par les utilisateurs de Twitter ; le compte du groupe est @Map4Dev, là-dessus vous trouverez des brèves concernant les changements climatiques ainsi que la situation du Niger afin de susciter un large éventail de questions relatives au climat qu’on se fera un plaisir d’entretenir avec vous.