vendredi 17 octobre 2014

M. Adamou Oumarou, président sortant du Conseil Régional de la Jeunesse de Dosso

Monsieur le président, quel bilan pouvez-vous tirer de votre premier mandat à la tête du conseil régional de la jeunesse de Dosso ?
Après notre élection à la tête de cette structure, nous nous sommes donné comme objectifs de faire du Conseil Régional de la Jeunesse de Dosso une structure crédible, performante, capable d'insuffler, par ses actions de sensibilisation, d'appuis-conseils et de renforcement de capacités des organisations, mouvement et collectifs des jeunes, une véritable dynamique d'autopromotion en vue d'un développement socioéconomique et politique durable en faveur des jeunes. Cela, pour nous, contribue sans nul doute à la promotion de l'Etat de droit et d'une jeunesse responsable.
Comme activités, nous avons organisé deux sessions ordinaires et deux sessions extraordinaires ; la formation des jeunes en entreprenariat jeunesse, la formation des experts juniors en entreprenariat et installation de micros entreprises.
Nous avons également organisé des sessions de formation sur le leadership, la citoyenneté, la vie associative, le montage de projet, la prévention et la gestion des conflits, la lutte contre l'extrémisme violent, l'entreprenariat sociale et solidaire, la lutte contre la corruption. En outre, nous avons procédé à la mise en place des conseils communaux et des clubs anti-corruption dans les 43 communes que compte la région, et nous avons initié la recherche de partenariat avec les autres structures sœur des pays de l'Afrique de l'Ouest, des pays francophones d'Afrique et du Luxembourg. A cela s'ajoute la représentation de la jeunesse auprès des institutions et organes de prise de décisions aux niveaux régional, national et international, ce qui a permis à notre conseil d'être le plus dynamique des conseils régionaux de jeunes du Niger.
D'autres activités que nous avons eu à mener sont l'organisation des journées de plaidoyers, la formulation des propositions visant à orienter et améliorer les politiques publiques, la promotion de l'approche de développement participatif à travers le renforcement des capacités des organisations des jeunes et leurs structurations, sans oublier des sorties et rencontres d'échanges inter-jeunes avec d'autres structures des pays voisins ainsi que la participation de plus de 350 jeunes à des activités au niveau national.
                        
La 8ème édition du camp national de la jeunesse vient de prendre fin à Dosso. Quel enseignement la région hôte peut –elle tirer de cet évènement?
Cette rencontre a permis à la jeunesse de notre chère région de comprendre combien son implication est importante dans la mise en œuvre de Dosso Sogha, et aussi dans l'élaboration, la mise en œuvre, l'exécution et le suivi des politiques publiques en matière de jeunesse et de développement durable, ainsi que pour la promotion et la culture du bénévolat et du volontariat pour un Niger émergent.
La région de Dosso abritera la fête tournante du 18 décembre. Quelle sera la contribution de la jeunesse de Dosso à cet évènement ?
La jeunesse de Dosso se mobilise comme elle peut pour contribuer efficacement à la réussite de cet événement, mais tout dépend aussi de son niveau d'implication et de la manière dont on la responsabilise dans la mise en œuvre et l'exécution des activités.
Déjà, nous avons eu à mener des activités comme l'organisation des journées de salubrité, la participation à l'organisation des événements, la mobilisation de nos pairs à travers des rencontres d'échanges inter-jeunes pour une meilleure réussite de l'évènement.
Monsieur le président, quelles sont les principales préoccupations de la jeunesse de Dosso ?
Les préoccupations de la jeunesse de Dosso s'articulent autour de la lutte contre pauvreté et le chômage, de l'insuffisance de financement pour la réalisation des activités de bénévolat, l'entrepreneuriat jeunesse et l'insuffisance de son implication dans certaines localités ; il y a aussi, parfois, le manque de confiance de certaines autorités envers la jeunesse, et qui considèrent cette dernière comme un problème, au lieu de la considérer comme un outil de changement et de développement durable et intégrale.
En un mot, je dirais que notre jeunesse est préoccupée par la promotion de ses droits, les enjeux de la migration, de l'exode, l'acquisition d'emplois décents, ainsi que sa participation civique à la définition des politiques et aux instances de prise de décisions.
Parlez-nous des difficultés que rencontre le Conseil Régional de la Jeunesse de Dosso dans l'exercice de ses missions...
Notre Conseil Régional de la Jeunesse déplore surtout l'absence de subvention de la part de l'Etat et le manque de moyens logistiques ; nous sommes également confrontés au manque de bénévolat chez certains jeunes, et aussi aux agissements de certains leaders qui cherchent à créer la confusion chez les jeunes pour les amener à adhérer à telle ou telle tendance.

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